Rethinking Regional Integration in Africa
October 31, 2018repenser l’intégration
régionale en afrique
Le CREA et la Banque de l’Ouganda ont organisé un séminaire de deux jours sur les politiques
14 mars 2018, Entebbe, Ouganda – Le Consortium pour la recherche économique en Afrique (AERC) a tenu son vingtième séminaire de haut niveau sur les politiques à l’hôtel The Lake Victoria Serena de Kampala, en Ouganda, en partenariat avec la Banque de l’Ouganda. Le très hon. Dr Ruhakana Rugunda, Premier Ministre de la République d’Ouganda, a été l’invité principal à l’ouverture de la plénière. Prof. Lemma W. Senbet, Directeur exécutif du CREA, et Prof. Emmanuel Tumusiime-Mutebile, gouverneur de la Banque de l’Ouganda, ont prononcé l’allocution d’ouverture. La conférence a comporté quatre présentations de leaders d’opinion sur le thème de l’intégration régionale. Après deux jours de dialogue entre décideurs, chercheurs, représentants de la société civile et du secteur privé, le communiqué suivant a été adopté :
Les principaux décideurs africains réaffirment le rôle crucial de l’intégration régionale dans la transformation économique des économies africaines
Lors du séminaire XX sur les politiques destiné aux cadres supérieurs tenu à Entebbe (Ouganda) du 12 au 13 mars 2018 et organisé par le Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA), en partenariat avec la Banque de l’Ouganda, sur le thème : Repenser l’intégration régionale en Afrique, Les décideurs politiques sénior et autres parties prenantes, le secteur privé, les organismes internationaux, les universités et la société civile de tout le continent ont adopté une déclaration affirmant leur ferme engagement à accélérer l’intégration régionale en Afrique.
Déclaration, Entebbe, le 13 mars 2018
Nous, les décideurs politiques africains et acteurs du secteur privé, réunis ici lors du XXème séminaire sur les politiques supérieures du CREA, avons organisé en partenariat avec la Banque de l’Ouganda,
Reconnaître les défis auxquels l’Afrique est confrontée, en particulier la démographie (en particulier les défis liés à l’emploi des jeunes), la géographie (nombreux pays enclavés), l’autonomisation des femmes, le changement climatique, la diversification limitée des économies africaines, entre autres ;
Reconnaître tégalement que l’intégration régionale est en retard par rapport au calendrier du Traité d’Abuja ;
Reconnaître en outre que l’intégration régionale devait être envisagée dans son sens le plus large et le plus dynamique, y compris, entre autres, l’intégration des marchés des biens et services, des marchés financiers, des marchés du travail et de tous les niveaux de la société ;
Reconnaître également que l’approfondissement de l’intégration économique régionale en Afrique nécessitera des efforts concertés et coordonnés, des ressources financières considérables, des efforts de communication et de sensibilisation, en particulier ceux du secteur privé et de la société civile, une volonté politique forte et un engagement des gouvernements africains, la subsidiarité et la volonté de partager la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes ;
Saluer la vision et l’engagement des chefs d’État et de gouvernement africains à l’égard du programme d’intégration, tels qu’affirmés par l’adoption du Traité d’Abuja de 1991, entré en vigueur en 1994, qui trace la voie vers une Afrique intégrée ;
Saluer également l’Union africaine pour son action en faveur d’une zone continentale de libre-échange (CFTA selon ses sigles en anglais), de la libre circulation et du marché unique du transport aérien ;
Ayant également pris note des progrès réalisés à ce jour dans l’intégration régionale, à commencer par la formation des huit communautés économiques régionales (CER), qui ont considérablement renforcé le commerce et l’intégration au sein des blocs et qui serviront de blocs de construction pour la Communauté économique africaine ;
Ayant en outre noté la nécessité de hiérarchiser et d’harmoniser les cadres politiques, réglementaires et de gouvernance sur l’ensemble du continent, ainsi que la nécessité de mettre en œuvre les pactes d’intégration convenus ;
Prendre conscience que le secteur privé doit être au centre de l’intégration économique régionale et soulignant la nécessité de favoriser les alliances entre les États, le secteur privé, les femmes, les jeunes et les acteurs de la société civile afin de renforcer la gouvernance économique axée sur la création d’emplois ;
Il faut également veiller à ce que, même si l’approfondissement de l’intégration génère d’importants gains économiques globaux, il est nécessaire de veiller à ce que les bénéficies soient partagés équitablement afin d’assurer une croissance et un développement inclusifs, ce qui nécessite de mécanismes et d’institutions qui soient en mesure de protéger les groupes et les populations vulnérables, notamment les femmes et les jeunes ;
S’assurer que tous les pays africains soient membres d’au moins un bloc économique régional,
Rappeler que l’intégration régionale est un pilier fondamental pour que l’Afrique puisse réaliser ses aspirations en matière de développement telles qu’énoncées dans les objectifs de développement durable et dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine ;
Mettre l’accent en outre la nécessité d’une stabilité politique et économique et de cadres réglementaires et de mécanismes de gouvernance harmonieux pour approfondir l’intégration régionale, notamment en renforçant les infrastructures régionales (routes, voies ferrées, énergie, TIC, eau), en facilitant le mouvement transfrontalier des biens et des services, en facilitant la circulation des personnes et les fournisseurs de services à travers les frontières nationales ;
Saluer le rôle critique joué par le Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA) dans le renforcement des capacités afin de promouvoir des politiques fondées sur des preuves et de créer la base de connaissances nécessaire à la prise de décisions sur des questions de politique économique essentielles telles que l’intégration régionale ;
Reconnaître que de nombreuses déclarations et stratégies bien intentionnées n’ont généralement pas été pleinement exécutées, en partie du fait de l’absence de mécanismes et d’institutions permettant que les intérêts, les coûts et les avantages divers et divergents, la demande d’une action immédiate et un sentiment d’urgence pour approfondir la question de l’intégration africaine soient pris en compte.
Reconnaître en outre que l’intégration financière est essentielle à l’intégration régionale, d’où la nécessité de consolider des marchés financiers hétérogènes, y compris des bourses pour financer de grands projets d’intégration, et de reconnaître le rôle central et renforcé des banques de développement régionales ;
S’engager à mener un dialogue politique et des consultations au sein de nos propres gouvernements, des institutions du secteur privé et des organisations de la société civile afin d’identifier et d’éliminer tous les obstacles au commerce intra-africain (y compris le commerce des services), d’améliorer la logistique commerciale et de faciliter la circulation des personnes à la coopération intra-africaine et stimuler l’industrialisation et le commerce régionaux, et ainsi améliorer le bien-être de nos populations.
Porter à la reconnaissance le Consortium pour la recherche économique en Afrique et la Banque d’Ouganda pour avoir organisé ce séminaire très productif.
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